vendredi 31 mars 2017

Formés à Montargis, les éducateurs sportifs ne courent plus à Orléans

Ils se destinent à devenir éducateurs sportifs. Ces jeunes Montargois ont l’opportunité, depuis la rentrée, de suivre leur cursus sur place.
Ils s'appellent Jessie, Wendy, Jérémy ou Fatma et ont en commun de se former à une carrière d'éducateur sportif. Ces Gâtinais sont apprentis à l'USM Montargis boxe, basket, à l'US Châlette football, à la mairie de Montargis, ou pour d'autres au lycée Durzy.
La grande nouveauté pour eux est de suivre leurs modules non plus à Orléans, mais sur place. En effet, leur centre de formation, Formasat, a ouvert une antenne dans le Montargois, après celles implantées à Bourges et Chartres. Et pour ces seize jeunes du cru qui se préparent au métier d'éducateur sportif, cela change beaucoup de choses.
« Pour moi qui ai fait des formations jusqu'à Bourges, c'est un sacré changement »
« C'est surtout un gain en terme de fatigue, ce qui est très appréciable. Avant nous partions à six dans un mini-bus » confie Wendy Vincent, étudiante en deuxième année. « C'est beaucoup plus simple d'avoir les cours à côté de chez soi. Moi qui ai fait des formations jusqu'à Bourges, j'y trouve un sacré changement » surenchérit Jessie Londas, employé à la mairie de Montargis.
Quant aux employeurs, cela représente une économie non négligeable en terme de frais de carburant, et d'avoir des apprentis plus disponibles.
« Nous avions des difficultés avec le CFA Est-Loiret pour trouver des salles, et Patricia Bouzouina, proviseur du lycée Durzy s'est proposée pour nous accueillir dans son établissement », se félicite Didier Nourault, responsable du développement à Formasat.
Deux jours par semaine, les cours théoriques sont donnés au lycée mandorais. Pour la pratique, ils investissent le gymnase Paul-Eluard à Châlette. Mais en ce lundi, c'est au gymnase Jean-Zay au cœur du quartier de Vésines, qu'ils ont rendez-vous. Mamoudou Bassoum, seul enseignant local, les fait travailler sur les arts martiaux. Pendant que certains sont en opposition ou s'échinent à frapper un matelas protecteur, d'autres planchent sur la théorie, avec Ada Rognon, la responsable pédagogique. « Nous sommes là pour les faire devenir grands. Nous les considérons comme des professionnels dès qu'ils intègrent la formation. À eux de nous montrer qu'ils méritent de rentrer dans le métier d'éducateur sportif ».
Elle explique le rôle important joué pour Formasat par Mamoudou Bassoum, professeur vacataire, champion de taekwondo et également élu châlettois. « J'assure la partie du domaine professionnel sur la gestion des projets, les cours sur les institutions, les collectivités locales, sur la loi 1901. Je les guide également sur les interventions lors de l'encadrement des temps d'activités périscolaires à l'école Pierre-Perret, en leur montrant l'attitude professionnelle à adopter », confie Mamoudou.
Quant à la région (principal financeur), elle se félicite de cette délocalisation, par la voix de son président François Bonneau : « Nous poursuivons le développement de formations diverses, qu'elles soient classiques ou par l'apprentissage, sur un bassin de vie de plus de 100.000 habitants puisqu'il intègre le Giennois, la région de Briare et au-delà ». En souhaitant que Formasat puisse continuer à être hébergé au sein du lycée Durzy l'année prochaine.

(Source)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.